Mémoires de Pierre…

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Témoins de notre riche passé…

Nombre de bâtiments attestent de la longue histoire de notre Commune.

Qu’ils témoignent de la richesse de lointains seigneurs, de la place séculaire de l’agriculture sur notre territoire ou de l’industrie fleurissante des carrières au XIXème siècle, ces lieux de mémoires se dévoilent partout à vos yeux.

Vous pourrez entre autres admirer :

Donjon de Montuy

Place Leblanc – 4170 Comblain-au-Pont

Le donjon de Montuy est mystérieux. Il est pratiquement impossible de déterminer les origines de sa construction et de son nom. Les nombreuses meurtrières et archères semblent confirmer son rôle défensif. Dans la tradition populaire, il aurait existé à Comblain « on tchèstê dès rodje moussis » un château des rouges habillés. Ce qui pourrait correspondre aux templiers ou plus probablement aux Chevaliers de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem.

Placé sous la seigneurie des Princes-Abbés de Stavelot et Malmedy, on trouve une évocation d’un chevalier Jean de Dammartin, d’Awir, de Lexhy et de Waroux en 1249 dont les armoiries étaient burelé d’or et de sable sur six pièces et pour cri « Comblen ».

Le donjon de Montuy, à gauche de l’Administration communale, a, selon la légende, abrité les seigneurs DE COMBLEN au XIIème siècle, des « rodjes moussis » (vêtus de rouge), de l’ordre des Templiers. Cette famille, les «De Comblen» est mentionnée dès le XIIème siècle et semble avoir disparu au début du XIIIème siècle. Elle est certainement très ancienne vu ses armoiries très simples « fascé de six pièces d’or et de sable ».

La Tour est appuyée sur le roc et profondément encastrée dans le calcaire. Jadis, elle s’élevait jusqu’à 9m80.

Derrière cette tour, le mur d’escalade, le rocher d’Excalibur, le tunnel orné de deux oculus massifs inspirés de l’imagerie médiévale, œuvres de Philippe Ongena, sculpteur comblennois, dont une en collaboration avec Michel Kremer, artiste ferronnier.

Tour Saint Martin

Parc Saint Martin – 4170 Comblain-au-Pont

Tour emblématique de type médiéval, surplombant Comblain. Elle a été tour à tour château-fort en raison de sa situation géographique, puis église érigée au milieu des ruines de la forteresse au début du XVIIème siècle et enfin tour restaurée.

La tour se situe au sommet d’un éperon rocheux surplombant la place Leblanc. Elle se dresse au milieu de l’ancien cimetière et procure une vue panoramique sur le village, la vallée de l’Ourthe et ses rochers classés.

Plusieurs chemins mènent à la tour. Le plus direct mais le plus abrupt est un sentier partant de l’administration communale et gravissant la colline derrière le donjon de Montuy.

Historique

L’époque exacte de la construction de la tour n’est pas vraiment connue. Le premier document faisant état d’une date est un recueil des chartes de l’abbaye de Stavelot-Malmédy signifiant que le 12 mars 1228, la comtesse Ermesinde, issue des terres du Luxembourg, s’engage à restituer la forteresse de Logne et la maison forte de Comblain à l’abbaye. Il est vraisemblable que la tour ait été érigée au cours du XIIème siècle, voire du XIème siècle. La tour faisait initialement partie d’une forteresse entourée d’enceintes défensives.

À la fin du XIIIème siècle, la tour perd sa fonction défensive et devient partie intégrante en tant que clocher de l’église du village dédiée à Saint-Martin. Une nef est donc adossée au côté nord de la tour (vers le grillage du cimetière) pendant plus de cinq siècles. Mais la situation de l’église sur la colline escarpée rendait l’accès malaisé pour les habitants et, vers le milieu du XIXème siècle, une nouvelle église est édifiée sur la place Leblanc et inaugurée en 1856. La vieille église est progressivement démantelée et les pierres réutilisées dans d’autres constructions de la localité mais la tour est sauvegardée sous la houlette de l’abbé Bodson, prenant dès lors le nom de tour Saint-Martin.

La tour a fait l’objet d’une restauration en 1993.

Description

Cette tour carrée haute d’une quinzaine de mètres est bâtie en pierres calcaires et en moellons de grès issus des carrières de la région. Les côtés, évasés à leur base, d’une largeur extérieure d’environ 6 m ont une épaisseur d’un peu plus d’un mètre. Le bâtiment possède une toiture en ardoises avec abat-sons surmontée par une croix avec coq en girouette.

Ferme du Raideux

Tige du Raideux – 4170 Mont

A la Ferme du Raideux, on découvre un magnifique paysage. Ce site a été occupé dès la préhistoire pour sa fertilité. On y a découvert des vestiges d’une villa romaine. Ce bâtiment a été la propriété des princes-abbés de Stavelot-Malmedy au Moyen-Âge jusqu’à la Révolution française. Avec ses bâtiments en calcaire, disposés en carré autour d’une vaste cour à laquelle on accède par un monumental portail armorié, la ferme du Raideux est typiquement condruzienne. Le portail arbore les armes de Malmedy.

La première mention du Raideux se rencontre dans un acte rédigé à Malmedy en 1488. Ce bâtiment a été la propriété des Princes-Abbés de Stavelot-Malmédy du Moyen âge à la Révolution Française. L’administration Française confisqua la ferme qui fut ensuite vendue. Les bâtiments en calcaire et en grès, sont disposés en carré autour d’une vaste cour à laquelle on accède par un monumental portail armorié.

Le plateau du Raideux , très fertile, a attiré l’homme dès la période préhistorique. C’est un domaine privé, ne se visite pas.

Canal de l’Ourthe

Rue de l’Ourthe – 4171 Poulseur

En 1825, Guillaume 1er des Pays-Bas décide de relier la Meuse au Rhin en canalisant l’Ourthe et la Moselle. Confié à l’ingénieur Remi De Puydt, le projet se concrétise dès 1827. La révolution belge vient freiner l’avancement des travaux qui s’arrêteront en 1830.

En 1852, un nouveau projet de canal voit le jour. Pendant plusieurs dizaines d’années, l’exploitation bat son plein avant d’être supplanter par le développement du chemin de fer. L’écluse et le canal de Poulseur font partie des derniers vestiges de cet époque. 

Aujourd’hui, les chemins de halage empruntés par les bateliers ont été reconvertis en RAVeL.

Maison du Peuple

Place Puissant – 4171 Poulseur

Au centre de la localité de Poulseur, en levant les yeux, un œil attentif découvrira une inscription un peu anachronique sur la façade d’un bâtiment de style Art-déco. Construite en moellons et faisant largement appel à la pierre locale, la maison du peuple de Poulseur a été construite au 19ème siècle. La classe ouvrière, confrontée à la misère, au chômage, à l’insécurité, aux conditions de travail aliénantes, cherche à se libérer en créant des lieux de rencontre mais aussi de formation, d’échanges, mais aussi de commerce du pain, de vêtements, de médicaments, … Ces coopératives du peuple vont aussi donner le jour à des salles de rencontre et de détente.

Les maisons du peuple comprennent souvent un magasin au rez-de-chaussée, une salle de type café et une grande salle des fêtes. Celle de Poulseur, qui a récemment fait l’objet d’une rénovation, est caractérisée par sa taille et les moulures colorées en stuc. Elle occupe le premier étage et s’ouvre vers l’extérieur sur un balcon permettant, à l’époque, d’y tenir des discours et d’haranguer la foule.

Neuve Cense

Rue du Vieux Château – 4171 Poulseur

Siège de l’ancien fief de Many (cité au XIIIème siècle), cette ferme est liée à l’histoire de Poulseur et celle-ci est complexe.

A la fin de l’Ancien Régime, le village comptait cinq fiefs de destination et d’importance fort différentes.

Deux fiefs relevaient du Duché de Limbourg, dont notamment une ferme, appelée Mainil ou Many.

Le nom Many signifierait « maison de paysan avec portion de terre ». Elle couronne le plateau, non loin du château. Cette proximité implique une dépendance qui a existé jusqu’en 1365. Cet imposant quadrilatère est bâti de moellons en grès brun clair. Les trois ailes sont fermées par un mur percé d’un haut portail en arc de calcaire harpé. Cette ancienne exploitation est aménagée en logements avec un espace communautaire dans la cour.

Tour du Reinarstein

Rue du Vieux Château – 4171 Poulseur

Construit à la fin du XIIIème siècle par Eustache II de Many, ce donjon est aujourd’hui une résidence privée.

A l’ombre de mon clocher…

Témoins de la ferveur religieuse de nos ancêtres, les lieux et symboles de cultes sont très présents dans notre paysage.

Églises et chapelles au cœur des villages, croix et potales au détour d’un chemin ou sur une façade.

Vous pourrez entre autres admirer :

Chapelle de Hoyemont

Sur Hoyemont – 4170 Comblain-au-Pont

Après sa désacralisation, cette chapelle est devenue une habitation privée.

Elle a été construite sur le même modèle que la Chapelle du Pont de Scay.

Chapelle du Pont de Scay

Rue des Pêcheurs – 4170 Comblain-au-Pont

Cette chapelle accueille régulièrement des manifestations (expositions, concert, …).

Chapelle Saint Quirin

Rue de l’Egalité – 4170 Comblain-au-Pont

Les vestiges de la première église de Comblain s’élèvent rue de l’Egalité. Cette minuscule ruelle piétonne partant de la Place et faisant la liaison avec les escaliers menant au bois et à la Tour Saint Martin.

Cette église romane daterait du 10ème siècle. L’édifice était entouré d’un vaste cimetière. L’église servit d’abord, non seulement pour la commune de Comblain au Pont, mais aussi pour celle de Comblain Fairon et de Poulseur et vraisemblablement aussi pour Ouhar qui était terre de Stavelot.

Vers 1600, l’église de la Rue de l’Égalité furent supprimés par le Chapitre de Malmedy au profit de l’Église et du cimetière construit sur le site du château fort de Saint Martin. L’église de la Rue de l’Égalité devient une chapelle à Saint Quirin. Lieu de pèlerinage pour une statue de Saint Aubin soignant les coliques des bébés, elle fut pillée en 1794 par les Sans Culottes.

A la fin du siècle dernier, le Curé Bodson décide en 1846, au vu de l’état de l’Église Saint Martin, de faire construire une nouvelle église et de la situer au milieu du village.

Chapelle de Mont

Rue de la Chapelle – 4170 Mont

Comme les autres villages de Comblain, Mont est fier de sa chapelle. Elle fait partie de l’histoire du hameau et est le témoin de la piété de ses habitants dans la première moitié du 20e siècle.

Cette petit chapelle rurale comporte cinq vitraux de très grande qualité.

Dans les années 1920, le baron et la baronne van Zuylen offrent aux habitants de Mont une grange, qu’ils réaffectent en chapelle. Il s’agit de la partie droite de la construction actuelle. Il est probable que le vitrail représentant « la présentation au Temple », d’origine inconnue, ait été mis en place sur l’unique fenêtre.

En 1926, la chapelle, devenue trop exigüe, est agrandie par l’annexion à sa gauche, d’un second bâtiment, étable ou grange.

En 1934, le baron et son épouse font procéder à un dernier agrandissement en ajoutant le clocher, le chœur, la sacristie et le jubé. Pour remercier les donateurs, les habitants de Mont font orner le linteau des armoiries de la famille van Zuylen-de Lhonneux.

Le Curé Peeters, curé de Comblain et résistant pendant la 2e guerre mondiale, encourage le projet. Quatre ans plus tard, en 1938, la chapelle est consacrée.

Au début des années 70, la chapelle est restaurée dans le goût de l’époque et aménagée suivant les nouvelles dispositions prises au Concile de Vatican II.

Elle cesse d’être utilisée de 1985 à 1997, puis est reprise en mains par un groupe de quelques personnes constituées en asbl qui la font vivre et ont réalisé quelques brochures.

En plus de quelques cérémonies religieuses pour les habitants, elle accueille des expositions, conférences, concerts, des activités dans le cadre des journées du patrimoine…

Les vitraux

La chapelle abrite un remarquable ensemble de 5 vitraux de très grande qualité.

La présentation de Jésus au temple a été posé en août 1948. Ce premier vitrail, offert par la famille Grossé de Comblain, est de facture classique et rappelle les vitraux du 13e siècle. Le sujet traité est une scène traditionnelle de l’iconographie religieuse.

Les 4 autres sont témoins de la résistance à Mont.

Le 12 juin 1954, à l’occasion du 12e anniversaire de la fondation des Services de Renseignements « BB » et « Bayard », quatre vitraux représentant les symboles de la Résistance de la région en 1940-1945 ont été posés à la chapelle. Ce magnifique ensemble, le plus beau traitant de ce sujet dans la province de Liège, a été réalisé par l’atelier bruxellois J.Van Averbeke de Cortenberg.

Ces quatre vitraux, le chevalier Bayard, l’abbé Peeters, les mouettes blanches et le soldat mort témoignent de la très forte résistance de habitants de la région contre l’occupant et rendent hommage à ces hommes et femmes qui se sont battus pour la Liberté de notre pays.

La Potale

Dans le clocher, les maçons ont façonné une niche dans la maçonnerie du mur au-dessus des fenêtres du rez. Il n’y avait plus de statue lors de la rénovation de la chapelle dans les années 1990. Actuellement, vierge à l’enfant occupe la niche.

Église Saint Joseph

Rue de l’Église – 4170 Oneux

Cette église a été construite en 1850 par les habitants du village avec les matériaux et le concours des carriers locaux.

Eglise Saint Martin

Place Leblanc – 4170 Comblain-au-Pont

Elle a été construite en 1853 en utilisant les moellons provenant de l’église sur la colline, excepté la tour qui fut sauvée de la destruction par le curé Bodson.

Seize ans plus tard (1869), le jubé fut élargi pour y installer un orgue construit par le facteur d’orgue RUËF.

L’église possède de nombreuses sculptures des XVI ème et XVII ème siècle, un maître autel remarquable et des objets liturgiques de valeur dont plusieurs viennent d’être restaurés et sont visibles au Musée.

A l’extérieur, la maçonnerie est en moellons de grès, les coins et les renforts sont en pierre calcaire. Les toitures sont recouvertes d’ardoises naturelles. Celles du chœur et de la sacristie ont été refaites entièrement en 2020 en même temps qu’une rénovation complète des lieux avec une nouvelle sacristie lumineuse et confortable, la mise en conformité de l’électricité, de la protection incendie, d’une alarme, etc. et la réalisation d’un chemin dallé latéral pour permettre à tous d’accéder facilement au bâtiment.

L’église est utilisée pour les offices religieux, mais aussi pour des événements divers tels que concerts, enregistrements de groupes musicaux, conférences, etc. au profit de la restauration de son patrimoine et de son orgue RUËF en particulier.

Eglise du Sacré Coeur

Place Puissant – 4171 Poulseur

L’église du Sacré-Cœur de Poulseur conserve une dalle funéraire des plus intéressantes. Cette église, bien que reconstruite en 1844 et à nouveau remodelée en 1906, est l’héritière d’une chapelle du XIe siècle.

De nombreux éléments de mobilier ont toutefois été conservés ainsi que la dalle funéraire de Conrad de Crisgnée et de son épouse Marie d’Anthine. Datée de 1663-1671 et sculptée dans du calcaire de Meuse, cette dalle héraldique comporte une longue inscription rappelant les nombreux titres du défunt. 

Parmi ceux-ci, on peut notamment lire « Conseiller de Son Altesse Sérénissime et surintendant en sa principauté de Stavelot et comté de Logne ». L’inscription est entourée d’un imposant cartouche fait de volutes et surmonté des blasons couronnés des époux ainsi que de leurs quartiers.

Croix et potales…

Au détour de nos chemins, au carrefour des ruelles de Comblain, se dressent des croix, des calvaires.

Sur les façades des maisons, se nichent des potales.

Aujourd’hui, ces croix et potales participent à ce qu’appelait Emile DETAILLE « le parfum des choses de chez nous ».

Ces croix et potales sont, assurément, des symboles d’une croyance populaire en l’au-delà : une façon d’exprimer un vœu, un remerciement pour un malheur évité, d’espérer l’accueil par Dieu de l’âme des victimes d’un drame survenu à cet endroit.

De nos jours, nous nous assurons contre tout : pourquoi pas une assurance divine chez la Vierge de Banneux ou celle de Lourdes, ou encore auprès de la Vierge à l’enfant ou du petit Jésus de Prague. Même si l’on n’est pas fervent chrétien, on n’est jamais trop prudent !

Ces signes ont été érigés pour mettre nos lieux et maisons sous la protection de la Vierge ou des Saints, pour perpétuer le souvenir d’un événement, un anniversaire, une mort, pour marquer une limite ou une station de chemin de croix.

Dans la commune, vous pouvez croiser une trentaine de croix au fil de vos promenades. Chacune a ses caractéristiques propres : certaines sont en bois, d’autres en pierre, ou en métal. Leur taille est variable.

La plupart d’entre elles sont posées sur un socle de pierre calcaire de hauteur diverse, gravé d’inscriptions, de motifs ou creusés d’une potale.

En levant la tête vers les façades des bâtiments, découvrez, au-dessus de la porte ou de la fenêtre,  ces petites niches abritant une statue de la Vierge ou d’un Saint.

Elles sont principalement en petit granit et en grès, mais leur forme est très variée, allant du bloc monolithique peu dégrossi, d’une simple niche avec voute en plein cintre, ou à un écrin à taille minutieuse.

Pour découvrir l’ensemble des éléments du petit Patrimoine sacré, cliquez sur la couverture l’ouvrage (10Mo)

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